Côte du Cacao et Côte de la Découverte
C’est en ferry que nous quittons Salvador afin de traverser la Baia de Todos-os-Santos pour rejoindre l’île de Itaparica, et depuis cette dernière nous pouvons ensuite rejoindre la terre ferme par un pont. Le recours au ferry nous évite un détour de près de 150 kilomètres, ce qui n’est pas négligeable. La météo est plutôt instable et nous jouons à cache-cache avec les averses de manière chanceuse puisque nous roulons au sec sur la quasi totalité du trajet. Une route à nouveau superbe, dans ce décor verdoyant qu’est la forêt atlantique (Mata Atlantica) qui borde la côte bahianaise. C’est une végétation dense et luxuriante qui nous offre une grande biodiversité d'espèces telles que des orchidées, des fougères, des lianes, des palmiers et des plantes adaptées aux conditions spécifiques des mangroves. Nous atteignons finalement la station balnéaire de Itacaré où nous faisons halte pour deux nuits. Anciennement un port d'exportation de cacao, la ville est aujourd’hui connue pour ses paysages magnifiques, ses plages immaculées et sa luxuriante forêt atlantique. On y déguste une excellente Moqueca au restaurant Tia Deth. C’est tout simppour la meilleure que j’ai mangé jusqu’à aujourd’hui, donc merci à Sabrina pour ce bon conseil.
Nous nous trouvons dans une zone appelée la Côte du Cacao qui doit son nom à la forte tradition de culture du cacao et de production de chocolat. Autrefois également présente dans la région amazonienne, la production nationale est aujourd’hui principalement concentrée dans l'État de Bahia, où l’on rescense jusqu'à 90% de la production cacaoyère du pays.
Nous avons quitté la Côte du Cacao pour atteindre la Côte de la Découverte qui doit son nom à la découverte du Brésil par le navigateur portugais Pedro Álvares Cabral. Classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, cette zone abrite l'un des écosystèmes de forêt atlantique les plus riches du monde, avec un taux d'endémisme très élevé pour la flore et la faune. Elle est constituée de huit aires protégées distinctes qui protègent un total de 112’000 hectares de forêt atlantique et de végétation.
Une longue étape de 375 kilomètres nous amène jusqu’à la ville de Porto Seguro, qui est considérée comme le berceau du Brésil. En effet Pedro Alvares Cabral et l'expédition portugaise qu'il commandait, y accostèrent le 22 avril 1500, prenant officiellement possession du territoire au nom de la couronne portugaise. On fait une visite du vieux centre historique qui est resté presque comme à l’époque, avec ses bâtiments coloniaux de style portugais et l’église de Nossa Senhora da Pena qui date de l’an 1535. Le centre de la ville moderne est également intéressant avec quelques rues animées et colorées aux alentours de la promenade du bord de mer.
Depuis Porto Seguro nous allons passer une journée dans le village voisin de Santa Cruz Cabrália où nous sommes attendus par Sabrina, la fille de nos amis Eddy et Isabelle. Sabrina vit ici depuis plusieurs années et elle est toute heureuse de nous faire découvrir son village. C’est un immense plaisir de la revoir ici au Brésil et nous passons une superbe journée en sa compagnie.
Les principaux attraits de Santa Cruz Cabrália sont le centre historique avec l’ancienne église Notre-Dame de la Conception, ainsi que plusieurs plages aux eaux cristallines.
Nous disons au-revoir à Sabrina, quittons Porto Seguro et tournons définitivement le dos à l’océan Atlantique que nous n’allons pas revoir de sitôt.
Notre étape du jour est à Posto da Mata, qui est une municipalité située au Sud de l'État de Bahia. Le nom signifie littéralement «Gare dans les bois» car il y avait autrefois une gare au milieu de la forêt atlantique, qui servait de lieu de recharge en carburant pour le train qui reliait la côte à l’Est du Minas Gérais. Posto da Mata est également notre dernière étape dans l’état de Bahia, car il est maintenant temps que nous mettions le cap à l’Ouest afin de respecter notre plan de route et les délais qui nous sont impartis pour quitter le Brésil…
Côte du Cacao et Côte de la Découverte