La province de Entre-Rios

Après près de deux mois passés entre la Suisse et l’Allemagne, à nous ressourcer auprès de la famille et des amis, nous voici dans les starting blocks pour la deuxième phase de notre périple autour du monde. Nous embarquons depuis Frankfurt et après environs 13 heures de vol nous atterissons à Buenos Aires qui est encore dans la nuit. Un vol sans encombre, dont le capitaine célèbre son dernier vol transatlantique après 40 ans passés au service de Lufthansa !! On a même pu immortaliser ce moment avant qu’il parte fêter ça en ville…

On reprend gentiment nos marques tout en nous remettant du décalage horaire. Nous récupérons la Salamandre, qui redémarre au quart de tour malgré deux mois sans rouler. Un grand merci à Gustavo pour l’avoir gracieusement hébergée dans sa propriété.
Il faut également réorganiser le chargement des bagages sur la moto, coller les autocollants des pays déjà visités et monter la nouvelle tablette de navigation de chez Thork Racing.

Nous restons finalement encore cinq jours à Buenos Aires où nous faisons bombance, histoire de prendre dignement congé de cette ville extraordinaire. On se rend au restaurant La Pétanque afin de rendre visite à notre ami Pascal, un Suisse originaire de Delémont qui est propriétaire de cette brasserie parisienne en plein cœur de San Telmo. Pascal nous apprend photo à l’appui, que nous venons de louper notre compatriote et conseiller fédéral Guy Parmelin, qui vient juste de quitter l’établissement après y avoir mangé en compagnie de l’ambassadeur de Suisse. Quel dommage, car ça aurait été un moment extraordinaire que de rencontrer Guy en plein centre de Buenos Aires…
La Salamandre séjourne pendant deux jours à l’agence BMW locale afin de faire examiner en détail le souci de réglage de la précontrainte de l’amortisseur arrière. Il semblerait qu’un recalibrage de l’amortisseur a suffi pour régler le problème. On croise les doigts en espérant que ça ne soit pas que temporaire. J’en profite aussi pour faire monter deux pneus neufs, comme ça on est fin prêt pour reprendre la route…

Mon espoir quant à la fiabilité du recalibrage de la suspension arrière sera de courte durée, car le message d’erreur réapparaît après moins de 5 kilomètres. Après plus de 90‘000 kilomètres, l’amortisseur ne tient plus la charge et il va falloir me résoudre à le changer.

C’est par une température légèrement supérieure à 10 degrés que nous quittons donc Buenos Aires en direction du Nord. Une étape de quelques 350 kilomètres de lignes droites, frisquette et monotone, nous amène jusqu’à la petite ville de Villa Elisa, connue surtout pour son centre thermal provenant de sources dont l’eau jaillit à une température de 41 degrés. Une autre particularité de cet endroit est qu’il a été créé par des émmigrés européens provenant principalement du Valais, de Savoie et du Piémont.

Nous quittons Villa Elisa pour une nouvelle étape de transition qui doit nous rapprocher de la frontière brésilienne. A nouveau de longues lignes droites sur une pseudo autoroute au revêtement bien endommagé par les nombreux poids lourds qui empruntent ce tronçon. Histoire de couper la monotonie, on fait un arrêt au lieu-dit Colonia Alemania qui est un musée à ciel ouvert où s’entassent toutes sortes d’objets censés retracer l’histoire des émigrés allemands. Après 360 kilomètres nous atteignons la ville frontalière de Paso de los Libres où nous passons notre dernière nuit avant le Brésil…

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Au Nord de Buenos Aires